Franciam Charlot

Je me disais souvent que les personnages de Franck avaient de la vie un peu de nos humeurs sombres, nos douleurs secrètes, nos espoirs malmenés. Ils étaient un écho à l’inquiétude, un destin qui nous ferait peur, ou bien une retenue, une fébrilité face au danger, ce danger qui est de vivre. Ils nous disaient d’étranges façons d’être, une faculté à se donner, dans tous nos états, dans l’intime ou le public. Ils nous jetaient à la face non pas une mais des tendresses, car il ne pouvait y avoir de vérité, en parlant d’amour, que dans la profusion, la diversité, la contradiction et le doute. Ils étaient vivants parce qu’ils me regardaient et que je les voyais tel que j’étais parfois.


extrait de “On y va tout droit”

Sans titre 2001

Technique mixte

sur carton

24X32 cm

Détail

Toulouse 2007

Les personnages de Franciam Charlot semblent nous attendre. Quand bientôt ils nous entourent, on a l’impression qu’ils vont nous jouer des tours. Ils vont soudain s’animer et nous livrer des pensées douloureuses. Ils apparaissent souvent dans un état de torture et cependant ils ne m’effraient pas. J’ai le curieux sentiment qu’ils sont parfois comme les reflets de moi-même, aussi je n’ai rien à craindre d’eux. J’aime ces personnages car je partage leurs tourments. Selon l’humeur, j’ai envie de crier ou de me taire ainsi qu’ils le font. Je passe un moment en leur compagnie, et puis quand enfin je leur tourne le dos, j’ai la certitude que d’une certaine manière ils m’emboîtent le pas.





Sur LibéToulouse, octobre 2007

“Franciam Charlot, l’homme debout” . 40 euros.

Pour toute commande : danielpasserini@wanadoo.fr

Sans titre 2007

Technique mixte

sur bois marouflé

81 x 126  cm

“Un alma en incandescencia : pensando en torno a Franciam Charlot” par José Angel Manas. 10 euros.

Pour toute commande : editorialbuscarini@gmail.com